L’histoire de Charpey remonte aux temps anciens et aurait pour origine “Carpei”, ce qui laisse à penser que des étangs peuplés de carpes recouvraient une partie des terres.
L’Eglise du village est de la même époque que l’Abbaye de Léoncel et il est probable que les moines de Léoncel récoltaient plus bas sur les terres riches de Charpey la nourriture nécessaire à leur communauté.
En 1123, l’église en construction sur la hauteur du village dans la propriété du seigneur de l’endroit Geoffroy est mise sous la dépendance des moines de l’Abbaye de Montmajour par la volonté du pape.
Dès 1345, le Seigneur et les religieux se disputent la propriété du château et des terres ; l’église est détruite au cours de violents combats. Elle sera reconstruite pendant les guerres de religion.
Il reste de ces différentes périodes une tour à meurtrière à l’ouest et une gargouille (tête de lion) à un angle du clocher (les 3 autres étant détruites au cours des siècles).
L’église actuelle a été agrandie vers le XIXième siècle et restaurée en 1987.
De l’intérieur, sur la gauche de la nef, la chapelle Notre-Dame datant de 1440 est richement décorée datant du XVIIème siècle et à été restaurée en 1987.
Le village a été au XIV, XV et XVIème siècle beaucoup plus important qu’aujourd’hui. Il était sous l’autorité du Seigneur de Charpey qui assurait la défense des habitants du village. Les familles de Lattier de Clermont, Baron de Chaste, Marquis de la Salle, … ont présidé aux destinées du village.
Un hôpital important que l’on situe entre la maison Bartre et le chemin des Robins et qui descendait jusqu’à la Boisse comportant des maisons d’habitations et une vaste terre. Cette terre était “baillée” pour une durée de 3 ans à une “hôspitalier” qui devait héberger, nourrir avec les récoltes de cette terre les pauvres démunis. A cette époque, les “estrangers” trouvaient gîte et couvert à l’hôpital mais pour une nuit seulement.
La place des Fossés (en face de l’actuelle poste), la rue des Barricade (en raison des barricades élevées par les habitants pendant les guerres de religion) a été magnifiquement restaurée en 1994. On retrouve, par acte notarié, l’installation d’un prieur Jebran Annet de Gemas à la cure et priauré de Charpey en 1667. Il est maintenant enterré dans la cathédrale Saint-Appolinaire à Valence. La place de l’église était très importante à cette époque. Il reste de ce passé, un mur et une arche ronde basse, chemin des Robins, marquant une des entrées de l’hôpital. La prison communal avec ses voûtes (aujourd’hui dans un état vétuste), avec sur le côté un pan de mur avec un semblent de four qui fonctionnait encore en 1914. A tour de rôle, les familles charriaient du bois, chauffaient le four et faisaient cuire leur pain tous les quinze jours. Une arche ronde restaurée depuis peu servait de passage pour accéder aux jardins qui recouvraient alors la “tour”, ces jardins existaient encore en 1939.
De vieux pans de murs, vestiges des remparts et fortifications du château qui s’élevaient à côté de l’église et dont donjon s’est écroulé sous le règne de Louis XI ont donné le nom de Tour à la colline de Molasse surplombant le village.
Le village construit en rond autour du château, s’abritait derrière d’épais remparts dont il subsiste deux tours en partie démolies. Certaines maisons construites sur ces remparts ont des murs de plus de un mètre d’épaisseur.
Le château féodal était relié par un passage souterrain au château moins ancien construit au bas de la colline où ont habité les derniers Seigneurs du village. La bâtisse du château recouvrant la rue actuelle ne fut démolie qu’après 1920 pour laisser le passage aux attelages et chariots du village.
Il est évoqué aussi dans les archives, toute une vie villageoise intensive avec de nombreux artisans.
Dès 1554, on retrouve des actes notariés signés par le tabellion de Charpey, Maître François Tastevin, Notaire établi à Charpey.
En 1605, l’hôpital a été réparé par Michel Clémens, maçon de Charpey et Jean Dane, charpentier couvreur de Charpey.
Quelques maisons anciennes conservent encore leur fenêtres à meneaux et quelques tours en démolition couvertes de lierre, témoignent de ce passé moyenâgeux. Longtemps Charpey a eu sa perception.
Enfin le clocher de l’église abrite trois cloches, Nicolas bénie en 1513 de 484kg qui sonne toutes les heures, Marie Charlotte bénie en 1775 et Claudine installée en 1810. Nicolas et Marie Charlotte sont classées monument historique.
Population :
A la révolution, le bourg seul comptait 800 âmes et les 4 sections de Charpey, Saint Vincent, Besayes et Saint-Didier en comptaient 2842.
Après l’exode considérable jusqu’en 1968 où Charpey ne comptait plus que 630 habitants, aujourd’hui la commune peut compter au moins 1000 habitants, cette croissance démographique participe grandement à la revitalisation du village.
De nos jours :
La commune s’étend sur 1548 hectares à majorité agricole d’exploitation céréalières (blé, maïs, tournesol) et élevages porcins, caprins, avicoles et cuniculture (lapins).
Une grande partie de la population travail sur Romans-sur-Isère et Valence.
Nous avons quelques artisans dont menuisier, fabricant de meuble ancien “Vercors Artisanat”, entreprises de maçonnerie, garagiste, atelier de réparation de machines agricoles, puisatier, électriciens, scierie, entreprises de travaux agricoles, entreprise de démolition et récupération de matériaux, entreprise de travaux publics niveleuse, architecte, atelier de poterie et travaux d’impression, artistes peintres, plâtrier peintre, plombier, tapissier peintre, boulodrôme couvert, club de golf avec son bar restaurant, club hippique.
Charpey est particulièrement bien situé, au pied du Vercors, à 18 km de Valence et 15km de Romans-sur-Isère.
Vous pourrez admirer depuis la butte et ses tables d’orientation tous les massifs des Cévennes et le mont Gerbier des Joncs (source de la Loire) ainsi qu’une partie des contreforts des préalpes.